La vie est trop courte pour boire du mauvais vin !

Je marchais tranquillement au bord du lac Léman. Je me frayais un passage parmi toutes les personnes qui ont eu la même idée que moi : sortir profiter du soleil sur les quais à Montreux. Tout allait pour le mieux jusqu’à ce que je l’entende, cette phrase toute faite et que l’on croise (un peu trop) souvent. Oui, j’avais encore laissé traîner mes oreilles, mais que voulez-vous, c’est plus fort que moi !

Donc, il y a eu cette phrase, qui à force d’être prononcée à tout va, ne veut plus vraiment rien dire. « Profite de la vie ! »

Stoppée net dans mon élan, comme si un lampadaire s’était mis en travers de mon chemin, j’ai réalisé quelque chose d’important. Ces mots avaient cessé d’être de simples mots pour moi. Cette phrase a fini par devenir une évidence.

J’ai mis du temps à le comprendre. Ce n’est pas un don ni un caractère naturellement enjoué. C’est une leçon que la vie m’a donnée, parfois durement, parfois doucement : la vie est trop courte pour être malheureuse et pour boire du mauvais vin.

Apprendre à changer de regard

Longtemps, j’ai cru que le bonheur se trouvait dans les grandes réussites (sauter en parachute et jouer à la marelle sur les nuages), les moments exceptionnels (faire des selfies avec Rachel, Monica et Phœbe), les projets qui se concrétisent (découvrir le monde secret des Leprechaun). Mais l’expérience m’a montré qu’attendre le bonheur, c’était souvent le laisser filer. C’est quand même dommage, non ?

Car la vérité, c’est qu’il se cache dans les détails. Un sourire échangé. Le vent qui fait danser les branches des arbres. Une robe qu’on arrive encore à enfiler malgré les apéritifs gourmands de l’été. Le parfum d’un caffe latte le matin. La lumière dorée d’un coucher de soleil. L’odeur de son gel douche. Une discussion qui réchauffe le cœur. Déguster un bon vin dans un énorme verre à pied. Ces instants minuscules, presque invisibles, sont ceux qui construisent nos journées et transforment une existence ordinaire en une vie pleine.

Le bonheur n’efface pas les épreuves, mais il les rend supportables. Ce n’est pas une négation des difficultés, je fais le choix de les aborder autrement.

Quand les barrières deviennent des tremplins

La vie ne nous épargne pas. Elle met sur notre route des obstacles, des deuils, des déceptions, des échecs, des araignées. Mais elle nous laisse aussi une liberté immense : celle de décider comment nous allons les traverser.

On peut se laisser submerger, ou on peut choisir de chercher une faille dans le mur pour laisser passer un rayon de lumière. Ce choix ne rend pas la douleur moins réelle, mais il nous permet de ne pas nous y enfermer.

Avec le temps, j’ai appris à transformer les barrières en tremplins, à voir dans chaque difficulté une opportunité de grandir, d’apprendre, parfois même de réinventer ma vie, de discuter avec les araignées pour qu’elles évitent de se balader dans mon appartement sous peine de posage de mines anti-araignées.

 

Cultiver les petites joies

Alors, comment vivre en accord avec cette conviction que la vie est trop courte pour être malheureuse et pour boire du mauvais vin ? Ce n’est pas une recette magique, mais plutôt une discipline douce, quotidienne qui est devenue naturelle chez moi.

  • Remarquer trois choses positives chaque jour. Même infimes : un éclat de rire, une chanson qui donne envie de danser, une tasse de thé partagée.

  • S’entourer de beauté. Qu’elle soit dans la nature, l’art, les livres ou les visages des gens qu’on aime.

  • Accepter l’imperfection. La nôtre, celle des autres, celle du monde.

  • Savoir ralentir. Parfois, c’est dans une pause silencieuse que l’on entend le mieux ce que la vie veut nous dire.

 

Et si le bonheur était une décision ?

Je ne prétends pas avoir trouvé la clé universelle. Mais je sais que, chaque matin, nous avons un choix : celui de tourner nos yeux vers ce qui manque ou vers ce qui est déjà là.

Nous n’avons pas le pouvoir de rallonger nos jours. Mais nous avons celui de leur donner de la couleur.

Alors oui, la vie est trop courte pour être malheureuse. Et si ce n’était pas une fatalité, mais une invitation ?

 

Et vous, quel est le petit bonheur de votre journée ?

Le mien, vous l’aurez compris… c’est boire un bon verre de vin après ma journée de travail !

31 août 2025

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J’y vais… mais j’ai peur